Quelle est la monnaie utilisée au Turquie ?

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Exclue par l’administration Trump du programme F-35 de mise en service du système de défense aérienne russe S-400 « Triumph », la Turquie a dû revoir ses plans pour son navire d’assaut amphibie TCG Anadolu, qu’elle prévoyait de convertir en porte-avions en s’équipant de la version dite STOVL de le chasseur-bombardier de 5e génération développé par Lockheed-Martin.

Enfin, en février dernier, Ismael Demir, le responsable des industries turques de l’armement, a indiqué que le TCG Anadolu serait modifié afin de pouvoir mettre en œuvre des drones aéroportés. Ce qui n’a jamais été fait jusqu’à présent.

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Ensuite, la société Baykar a annoncé qu’elle allait développer une version navale de son drone Bayraktar TB2, qui venait de devenir célèbre au Haut-Karabakh, en Libye et en Syrie. Un premier vol est annoncé pour 2022.

Un tel projet peut sembler ambitieux pour un pays qui n’a aucune expérience dans les opérations d’aviation navale… D’autant plus que, jusqu’à présent, seule l’US Navy a pu insérer un démonstrateur de drone de combat, le X-47B de Northrop Grumman, dans un groupe aérien embarqué.

Cependant, en juillet, l’industriel turc a levé le voile sur le concept MIUS, à savoir un drone de combat furtif embarqué qui, équipé d’une « intelligence artificielle » pour lui permettre de « prendre des décisions par lui-même », pourra voler à une vitesse de croisière proche de Mach 1, transportant 1,5 tonne de munitions en cale.

« Nous l’enlèverons du TCG Anadolu sans l’aide d’une catapulte. Il pourra atterrir sur le navire à l’aide de brins d’arrêt et d’une crosse », a déclaré Haluk Bayraktar, le PDG de Baykar Defence, avant d’annoncer un premier vol en 2023.

Mais pour cela, il nous fallait quand même trouver un moteur, ce qui n’est pas le point fort de l’industrie turque. Et maintenant, c’est une chose à faire. La semaine dernière, Baykar Defence a signé un accord avec le motoriste ukrainien Ivchenko Progress, qui fournira le réacteur à turboventilateur AI-322F. Réacteur qui équipe également les Chinois Avion d’entraînement L-15B.

« Avec le nouveau contrat, nous intégrerons le moteur AI-322F, produit conjointement par Ivchenko Progress et Motor Sich, dans notre drone de combat. J’espère que cet accord renforcera la coopération stratégique entre les deux pays », a commenté Haluk Bayraktar.

Ce n’est pas la première fois que Baykar Defence se tourne vers Ivchenko Progress pour alimenter ses avions alors qu’elle a livré des turbopropulseurs AI-450C pour le drone MALE Akinci, récemment entré en service dans les forces armées turques.

Il est à noter que cet appareil devrait avoir un nouveau moteur à l’avenir, basé sur le Motor Sich MS500. Un accord a également été trouvé entre Bayktar et le groupe ukrainien à ce sujet.

Entre 2021 et 2030, Motor Sich et Ivchenko Progress devraient livrer un total de plus de 500 moteurs à Baykar Defence, pour environ 600 millions de dollars.